Les enjeux du climat.

La question de l’environnement a été élevée, pour la première fois, au rang de « problème international d’importance majeure » lors de la conférence de Stockholm en 1972 (du 5 au 16 Juin 1972).

Les enjeux du climat, ou encore les changements climatiques, constituent à l’échelle mondiale, les effets du non-respect de l’environnement à des échelles locales. C’est-à-dire, que ce sont tous les pays de la planète (certains plus que d’autres) qui par leurs activités industrielles et agricoles ont pollués l’environnement.

En Haïti, l’abattage des arbres pour le charbon de bois ou pour avoir plus d’espace cultivable, a décuplé le phénomène naturel d’érosion. La quasi-totalité de nos terres arables a été emporté. La destruction des forets contribue l’effet de serre, ainsi qu'à la disparition de la faune et la flore terrestre et marine. Les terres emportées par l’érosion des sols, vont se déposer sur les bancs de corail, ce qui interrompt le recyclage du carbone dissout, et provoque une acidification de l’eau de mer. La mer acide et l’effet de serre accélèrent, à leur tour, la fonte des glaciers des banquises Arctique et Antarctique. Fonte qui occasionne une élévation du niveau de la mer, engendrant hausse de marée, inondation et rend les villes côtières plus vulnérables aux tsunami. C’est un véritable effet domino.

Nombre de mesures visant à remédier aux problèmes environnementaux ont étés prises lors des différents sommets mondiaux sur le climat. C’est ainsi qu’en 1992, lors de la conférence de Rio (également appelée Sommet de la Terre), 170 des 182 Etats présents, ont adopté «l’Agenda 21» ou «Action 21». C'est un programme d’action de 40 chapitres, appelé à être mis en œuvres sous la forme de 2500 recommandations, touchant à tous les domaines où l’action humaine influence l’évolution de l’environnement… Avons-nous connaissance de l’agenda 21 en Haïti ?

Notre tableau, ce sont les carcasses de voitures qui jonchent les trottoirs, les canaux et ravins remplis de récipients en plastique. Les pneus usés, facilitant la prolifération des anophèles, responsables de la malaria, de la filariose lymphatique. Les tas de déchets domestiques en pleine rue, relâchent du méthane à faible dose, et constituent un abri sûr pour le « vibrio colerae ». Les rivières, ravins et cours d’eau ne sont traités ni en amont, ni en aval. Permettant ainsi à toute contamination de traverser le pays en un temps record, comme en 2010. Des mesures internationales sont prises sur la réduction de l’émission de carbone par les véhicules à moteurs. Selon Le Figaro, la France envisage une interdiction du diesel sur l’ensemble de son territoire d’ici 2025. Aucune mesure de ce type n’a été prise en Haïti. La loi sur l’importation des récipients en « foam » n’a pas fait long feu. Le brulis des déchets à ciel ouvert est le seul mode de gestion des déchets dans les décharges publiques.

Les conséquences directes de la pollution sur la santé en Haïti sont encore méconnues. Les instances concernées n’ont faits qu’effleurer la surface. Depuis 1998, chaque saison estivale bat les records de température obtenue par la précédente et en cette année 2015, on assiste à un recul de la saison des pluies.

Certains spécialistes, comme Al Gore, pensent que la terre a dépassé le seuil limite de réchauffement et disent qu’on pourrait être en phase a une autre période glaciaire. En Haïti, notre irresponsabilité face au problématique de l’environnement nous rends encore plus vulnérable aux catastrophes naturelles ; ouragan, glissement de terrain, tremblement de terre.